Syrie et cryptomonnaies : ce que les lois locales disent vraiment

La Syrie, un pays en guerre civile depuis 2011, où l’État a perdu le contrôle de larges zones et où les institutions financières sont en partie inopérantes. Aussi connu sous le nom de République arabe syrienne, il est l’un des rares États au monde à avoir adopté une interdiction totale et explicite des cryptomonnaies. En 2018, la Banque centrale de Syrie a publié un décret interdisant toute transaction, échange ou minage de cryptomonnaies. L’objectif ? Éviter que les devises numériques ne contournent les sanctions internationales ou ne servent à financer des groupes armés. Mais la réalité sur le terrain est bien plus complexe.

Les sanctions internationales, imposées par les États-Unis, l’Union européenne et la Ligue arabe, ont isolé le système bancaire syrien de l’économie mondiale. Les transferts d’argent traditionnels sont bloqués, les cartes bancaires ne fonctionnent plus à l’étranger, et les envois de fonds via Western Union sont quasi impossibles. Face à ce vide, certains Syriens ont recours à des plateformes P2P comme LocalBitcoins ou des applications de messagerie pour échanger des cryptos. Ce n’est pas légal, mais c’est parfois la seule façon de payer un médecin à l’étranger, d’acheter des médicaments ou d’envoyer de l’argent à sa famille dans un camp de réfugiés.

Les blockchain, une technologie qui permet de transférer de la valeur sans intermédiaire, deviennent un outil de survie, pas un outil de spéculation. Dans les zones contrôlées par des groupes armés ou des autorités locales, les cryptos sont parfois utilisées pour payer les salaires des travailleurs humanitaires ou pour acheter des fournitures médicales. Mais ces usages restent invisibles aux yeux des autorités. Il n’y a pas de registre, pas de données, pas de preuves — seulement des échanges en privé, via Telegram ou WhatsApp, souvent en Bitcoin ou en USDT.

Les régulation crypto Moyen-Orient, un ensemble de politiques très diverses, allant de l’interdiction totale en Syrie à l’acceptation encadrée aux Émirats, montrent que la technologie ne se laisse pas facilement contrôler par les frontières. Dans les pays voisins comme le Liban ou la Jordanie, les cryptos sont utilisées massivement pour contourner l’inflation et les pénuries. En Syrie, ce n’est pas une mode — c’est une nécessité. Et pourtant, le gouvernement continue de menacer les utilisateurs de prison et d’amendes lourdes, même si personne ne sait vraiment comment les traquer.

Si vous cherchez des informations sur comment les cryptomonnaies sont utilisées dans les zones de conflit, ou comment les lois locales peuvent entrer en contradiction avec les besoins fondamentaux des populations, vous trouverez ici des analyses concrètes, des cas réels et des alertes sur les arnaques qui profitent de la détresse. Ce n’est pas une question de speculation. C’est une question de survie.

En 2025, les sanctions américaines contre la Syrie ont été largement levées, permettant aux utilisateurs de crypto d'accéder librement aux plateformes mondiales. Découvrez ce qui a changé, les risques restants et comment profiter de cette nouvelle liberté.

Malgré la levée des sanctions américaines en juillet 2025, les Syriens rencontrent encore de sérieuses difficultés pour utiliser les cryptomonnaies. Vérifications strictes, limites de transaction, absence de régulation : le chemin vers une adoption réelle est encore long.