Banque Al-Maghrib : Ce qu'il faut savoir sur sa relation avec les cryptomonnaies
La Banque Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc chargée de superviser le système financier national. Elle est aussi connue sous le nom de Bank Al-Maghrib, et elle décide de ce qui est légal ou interdit dans l’économie marocaine. Depuis 2018, elle a clairement interdit l’utilisation, le commerce et l’échange de cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l’Ethereum. Pas de compte bancaire, pas de transaction via les établissements financiers, pas de plateforme locale autorisée. C’est une interdiction totale, pas une mise en garde. Et contrairement à la Suisse ou à Singapour, le Maroc n’a pas cherché à encadrer, il a simplement bloqué.
Le régulateur financier, l’entité qui contrôle les flux d’argent et protège les consommateurs justifie cette position par la peur de la fraude, du blanchiment et de la perte de contrôle sur la monnaie nationale. Mais en réalité, cette interdiction ne fait que pousser les utilisateurs vers des solutions cachées : les P2P comme Paxful, les VPN pour accéder à Binance, ou les portefeuilles non-custodiaux. Des milliers de Marocains utilisent quand même des cryptos, malgré les risques. Et si la Banque Al-Maghrib ne les reconnaît pas, les gens les utilisent de toute façon — surtout pour les transferts internationaux, les paiements en ligne, ou comme réserve de valeur.
Le marché des cryptomonnaies, l’écosystème global des actifs numériques et des plateformes d’échange évolue partout sauf au Maroc. Alors que d’autres pays africains comme le Nigeria ou le Kenya adoptent des cadres légaux, le Maroc reste en arrière. Mais les jeunes générations, les entrepreneurs et les travailleurs à distance ne veulent pas attendre. Ils cherchent des solutions. Et ce que la Banque Al-Maghrib interdit, les réseaux décentralisés le rendent possible. Ce n’est pas une question de technologie — c’est une question de politique.
Si vous vivez au Maroc ou que vous y avez des liens, vous avez probablement déjà croisé ce dilemme : utiliser les cryptos et risquer un rejet bancaire, ou rester en dehors du Web3 et perdre des opportunités. Ce que vous trouverez ici, c’est une collection de guides concrets : des analyses d’arnaques ciblant les Marocains, des explications sur comment contourner les blocages sans violer la loi, des comparaisons entre les alternatives légales, et des mises à jour sur les signes d’un éventuel changement de politique. Ce n’est pas un appel à la révolte. C’est une ressource pratique pour comprendre où vous vous trouvez, et comment naviguer en toute sécurité.
Publié le mai 2
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Malgré une interdiction officielle depuis 2017, les Marocains utilisent massivement la cryptomonnaie pour envoyer de l’argent à l’étranger. Plus rapide, moins chère, et plus accessible que les banques, elle devient un pilier des paiements internationaux.