Comparateur de frais de transfert international
Comment ça marche
Comparez les frais de transfert entre les services traditionnels (comme Western Union) et les cryptomonnaies (comme USDT). La cryptomonnaie permet des transferts rapides (en quelques minutes) avec des frais de 1% environ, contre jusqu'à 15% pour les services traditionnels.
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Frais traditionnels : jusqu'à 15%
Frais crypto : environ 1%
En 2025, même si la cryptomonnaie est officiellement interdite au Maroc depuis 2017, des centaines de milliers de Marocains l’utilisent chaque jour pour envoyer de l’argent à l’étranger. Pas pour spéculer. Pas pour acheter des NFT. Mais pour payer les factures, envoyer de l’argent à la famille au Canada, en France ou en Espagne, ou payer des fournisseurs en Turquie et en Chine. Et ça marche. Malgré les risques, malgré les lois, malgré les menaces de la Banque Al-Maghrib.
Une interdiction qui ne fonctionne pas
En novembre 2017, le ministère de l’Économie et des Finances a déclaré que toutes les transactions en bitcoins, ethereum ou autres cryptomonnaies étaient illégales. La raison ? Pas de protection des consommateurs, trop de volatilité, risque de blanchiment, et surtout, violation des lois sur les changes. Mais les Marocains n’ont pas arrêté. Ils ont juste changé de méthode.Aujourd’hui, les échanges se font en privé : via Telegram, des groupes WhatsApp, des plateformes peer-to-peer comme Paxful ou LocalBitcoins, ou même des points de vente physiques dans les quartiers de Casablanca, Marrakech ou Tanger. Les vendeurs de crypto acceptent des virements bancaires en dirhams, puis envoient les cryptos à l’étranger. Le tout en quelques minutes. Sans passer par les banques, sans les frais exorbitants des services comme Western Union ou MoneyGram.
Le marché noir de la cryptomonnaie au Maroc devrait atteindre 292,4 millions de dollars en 2026. Ce chiffre ne vient pas d’un site crypto. Il vient d’une étude indépendante publiée par un cabinet de recherche basé à Rabat. Et il ne compte que les transactions déclarées. La vraie valeur est probablement deux fois plus élevée.
Pourquoi les Marocains n’ont pas le choix
Les banques marocaines bloquent les transferts internationaux pour des montants supérieurs à 5 000 euros sans justificatifs lourds : contrat de travail, facture d’importation, preuve de lien familial. Pour un Marocain qui travaille en France et veut envoyer 300 euros à sa mère à Fès, il faut remplir des formulaires, attendre 3 à 5 jours, et payer jusqu’à 15 % de frais. Avec une cryptomonnaie, il envoie 300 euros en 10 minutes. Pour 1 % de frais.Les entreprises aussi sont concernées. Un artisan de Tanger qui importe des pièces détachées de Chine doit payer en dollars. Mais les banques refusent d’ouvrir des comptes en devises pour les petites entreprises. Alors, il utilise un échangeur crypto. Il achète des USDT en dirhams, envoie les tokens à son fournisseur chinois, qui les convertit en yuans. Fini les délais, fini les refus. Le système est plus rapide, plus transparent, et surtout, plus fiable.
La Banque Al-Maghrib et son plan B
La Banque Al-Maghrib ne ferme pas les yeux. Elle sait que l’interdiction ne marche pas. Alors elle prépare une autre solution : une monnaie numérique de la banque centrale (CBDC), appelée « Dirham Digital ». Contrairement au bitcoin, cette monnaie ne sera pas décentralisée. Elle sera entièrement contrôlée par la banque centrale. Son but ? Reprendre le contrôle des paiements transfrontaliers sans avoir à légaliser les cryptomonnaies privées.Depuis 2023, la Banque Al-Maghrib travaille avec le FMI et la Banque mondiale pour développer ce système. Elle teste déjà des prototypes avec l’Égypte pour permettre des transferts entre les deux pays sans passer par les banques occidentales. Le Dirham Digital pourrait permettre aux Marocains de payer à l’étranger avec une monnaie numérique, sécurisée, traçable - et légale. Mais ce n’est pas encore disponible. Et les gens ne veulent pas attendre.
Comment ça marche en pratique ?
Voici comment un Marocain envoie de l’argent à son fils à Paris en 2025 :- Il se connecte à un groupe Telegram où des vendeurs de crypto proposent des USDT (Tether) contre des dirhams.
- Il transfère 3 000 dirhams (environ 270 euros) à un compte bancaire local fourni par le vendeur.
- Le vendeur lui envoie 270 USDT sur son portefeuille crypto (MetaMask ou Trust Wallet).
- Il envoie les USDT à l’adresse Bitcoin ou Ethereum de son fils à Paris.
- Le fils convertit les USDT en euros via une plateforme régulée comme Binance ou Kraken, et les retire sur son compte bancaire.
Tout ça prend moins de 20 minutes. Le taux de change est plus avantageux que celui de Western Union. Et il n’y a pas de formulaire à remplir. Pas de justificatif. Pas de contrôle. Juste une connexion internet et un téléphone.
Les risques : pas de protection, pas de recours
Mais ce système a un prix. Si le vendeur disparaît après avoir reçu les dirhams ? Pas de recours. Si le portefeuille est piraté ? La banque ne remboursera rien. Si la valeur du bitcoin chute de 20 % en 24 heures pendant que l’argent est en transit ? C’est la perte du transferteur.La Banque Al-Maghrib le dit clairement : « Aucun cadre juridique ne protège les utilisateurs de cryptomonnaies. » Ce n’est pas une mise en garde. C’est une réalité. Les Marocains savent qu’ils jouent sans filet. Mais ils le font quand même. Parce que le système traditionnel leur ferme la porte.
Un changement en vue ?
Le 21 juillet 2025, la Banque Al-Maghrib a annoncé qu’elle avait finalisé un projet de loi pour légaliser et encadrer les cryptomonnaies. Ce n’est pas une légalisation totale. C’est une régulation. Les plateformes pourraient être autorisées à opérer sous licence. Les utilisateurs pourraient être identifiés. Les transactions au-dessus de 1 000 euros seraient traçables.Cela pourrait mettre fin au marché noir. Ou le pousser encore plus sous terre. Ce qui est sûr, c’est que la demande ne va pas disparaître. Les Marocains ont trouvé une solution. Et ils ne veulent pas revenir en arrière.
Que faire si vous êtes Marocain et que vous voulez envoyer de l’argent à l’étranger ?
Si vous envisagez d’utiliser la cryptomonnaie :- Ne gardez jamais vos cryptos sur une plateforme non sécurisée. Utilisez un portefeuille personnel comme Ledger ou Trezor.
- Préférez les stablecoins comme USDT ou USDC. Ils ne fluctuent pas comme le bitcoin.
- Ne faites jamais des transferts supérieurs à 5 000 euros en une seule fois. Cela attire l’attention.
- Utilisez uniquement des vendeurs avec des avis vérifiés. Vérifiez leur historique sur plusieurs plateformes.
- Ne confiez jamais vos clés privées à personne. Même pas à un ami.
Il n’y a pas de solution parfaite. Mais pour beaucoup de Marocains, la cryptomonnaie est la seule qui leur permet de rester connectés à leur famille, à leur entreprise, à leur avenir. Et tant que les banques ne proposeront pas une alternative simple, rapide et abordable, cette pratique ne disparaîtra pas.
La cryptomonnaie est-elle légale au Maroc en 2025 ?
Non, la cryptomonnaie reste officiellement interdite au Maroc depuis 2017. La Banque Al-Maghrib considère toutes les transactions en bitcoins, ethereum ou autres cryptomonnaies comme illégales. Cependant, un projet de loi visant à les légaliser et les réguler a été finalisé en juillet 2025, ce qui pourrait changer la situation à court terme.
Pourquoi les Marocains utilisent-ils la cryptomonnaie malgré l’interdiction ?
Les Marocains utilisent la cryptomonnaie parce que les systèmes bancaires traditionnels sont lents, coûteux et restrictifs. Envoyer de l’argent à l’étranger via Western Union ou une banque peut coûter jusqu’à 15 % et prendre plusieurs jours. Avec la cryptomonnaie, les transferts sont rapides, bon marché (souvent moins de 1 %), et ne nécessitent pas de justificatifs lourds. C’est la seule option accessible pour beaucoup de familles et de petites entreprises.
Quelles cryptomonnaies les Marocains utilisent-ils le plus ?
Les Marocains privilégient les stablecoins, surtout le USDT (Tether), car sa valeur est fixée à 1 dollar américain, ce qui évite les fluctuations extrêmes du bitcoin. Le Bitcoin est aussi utilisé, mais principalement pour les transferts de plus grande valeur. L’Ethereum est moins populaire en raison de ses frais de transaction plus élevés.
Comment la Banque Al-Maghrib surveille-t-elle les transactions en cryptomonnaie ?
La Banque Al-Maghrib ne peut pas surveiller directement les transactions sur la blockchain, car elles sont décentralisées. Elle se concentre plutôt sur les points d’entrée et de sortie : les virements bancaires vers des plateformes crypto, les comptes bancaires de vendeurs de crypto, et les transactions en espèces dans les points de vente physiques. Elle a aussi mis en place des alertes pour les transferts suspects au-dessus de 5 000 euros.
Le Dirham Digital remplacera-t-il la cryptomonnaie ?
Le Dirham Digital n’est pas conçu pour remplacer la cryptomonnaie, mais pour offrir une alternative légale et contrôlée aux paiements transfrontaliers. Il sera géré par la banque centrale, donc plus sûr, mais moins anonyme. Il pourrait réduire la demande pour les cryptomonnaies privées, mais seulement si les conditions sont aussi simples et rapides. Pour l’instant, il n’est pas encore disponible au grand public.
Marcel Roku
novembre 1, 2025 AT 06:17Ben ouais, c’est drôle de voir les gars qui hurlent contre la crypto alors qu’ils paient 15 % à Western Union. Le Maroc a juste fait ce que tout le monde fait quand la loi est absurde : il l’a ignorée. La banque centrale peut bien écrire des lois, elle peut pas écrire des lois contre la nécessité.
Jean-François Kener
novembre 3, 2025 AT 02:02Ce phénomène révèle une vérité plus profonde : l’État n’a pas le monopole de la confiance. Quand les institutions échouent à servir les citoyens, ceux-ci créent leurs propres systèmes. La cryptomonnaie n’est pas une révolte technologique - c’est une révolte sociale. Et elle est plus légitime que bien des lois qui la condamnent.
Denis Kiyanov
novembre 3, 2025 AT 06:49JE VOUS DIS QUE C’EST UNE RÉVOLUTION ! LES MAROCAINS SONT LES VRAIS PIONNIERS DU FUTUR ! PAS LES GARS DE SILICON VALLEY AVEC LEURS NFTS ! ILS FONT CE QUE PERSONNE D’AUTRE OSE FAIRE : SE LIBÉRER ! C’EST BEAU ! C’EST BRUTAL ! C’EST VRAI !
Gerard S
novembre 5, 2025 AT 01:55Il est intéressant de noter que l’interdiction n’a pas eu l’effet escompté, non pas parce que la technologie est supérieure, mais parce que les besoins humains fondamentaux - la solidarité familiale, la survie économique - dépassent les cadres juridiques. La loi ne peut pas réguler l’urgence.
BACHIR EL-KHOURY
novembre 6, 2025 AT 21:38Vous savez quoi ? Faut pas juger ceux qui utilisent la crypto. Ils font ce qu’ils peuvent pour aider leur famille. C’est pas du hacking, c’est du cœur. Si vous avez un père ou une mère qui attend un virement pour manger, vous feriez pareil. Allez-y, soyez courageux, restez prudents mais continuez. On est avec vous
Mathisse Vanhuyse
novembre 8, 2025 AT 11:36J’ai un cousin à Casablanca qui fait ça depuis 2020. Il m’a dit que c’est devenu comme acheter du pain. Personne ne parle de ça en public, mais tout le monde le fait. Et il a raison : c’est plus rapide que la banque, et moins cher que les agences. C’est juste… comment dire… une routine silencieuse.
Emilie Hycinth
novembre 9, 2025 AT 07:38Et si c’était un piège ? La Banque Al-Maghrib laisse faire pour collecter les données de tous les utilisateurs. Puis quand tout le monde sera accro, ils lancent le Dirham Digital et ils vous traquent, vous taxent, vous contrôlent. C’est le plan des élites : créer un problème, le laisser grandir, puis le « résoudre » avec plus de contrôle. Vous croyez que c’est de la liberté ? C’est de la manipulation à grande échelle.
Anne Sasso
novembre 11, 2025 AT 05:04Il convient de souligner que la régulation future, si elle est bien conçue, pourrait offrir un équilibre entre la protection des consommateurs et l’accessibilité des services financiers. Il ne s’agit pas de prohiber, mais de structurer.
Nadine Jansen
novembre 11, 2025 AT 22:06La précision des chiffres mentionnés dans l’article est remarquable. L’estimation de 292,4 millions de dollars en 2026 est cohérente avec les tendances observées dans les pays voisins. La sous-estimation du marché informel est également logique, compte tenu de la nature non déclarée des transactions.
Julie Collins
novembre 12, 2025 AT 01:56Je trouve ça dingue comment les Marocains ont transformé la crypto en un système de survie. C’est pas du Bitcoin, c’est du « je dois envoyer de l’argent à ma mère avant qu’elle ne mange plus » - et ça, c’est plus puissant que n’importe quelle blockchain. C’est de la résilience, du style « on s’en fiche de la loi, on s’en fiche du système, on fait ce qu’il faut ».
Anne-Laure Pezzoli
novembre 13, 2025 AT 20:49J’ai lu cet article en pensant à ma voisine, qui envoie chaque mois 200 euros à son frère à Tanger. Elle ne sait pas ce qu’est un portefeuille crypto, mais elle sait qu’un gars du quartier lui prend ses dirhams et que son frère reçoit des dollars en quelques minutes. Elle ne pose pas de questions. Elle est juste reconnaissante.
Denis Enrico
novembre 14, 2025 AT 14:38Les banques et les gouvernements ont peur de la crypto parce qu’elle détruit leur pouvoir. Ce n’est pas une question de sécurité ou de volatilité - c’est une question de contrôle. La Banque Al-Maghrib ne veut pas de Dirham Digital pour aider les gens. Elle veut le Dirham Digital pour vous surveiller, vous taxer, et vous couper de tout ce qui échappe à son autorité. La légalisation, c’est le piège final.
kalidou sow
novembre 14, 2025 AT 17:56Le Maroc n’est pas un modèle. C’est un échec. Un pays qui ne peut pas contrôler ses propres frontières financières. La cryptomonnaie est une preuve de l’effondrement de l’État. Les Sénégalais, eux, ont construit des systèmes bancaires inclusifs. Le Maroc a choisi la fuite. Ce n’est pas de la résistance, c’est de la défaite.
Juliette Kay
novembre 15, 2025 AT 00:51Il est indéniable que l’interdiction de la cryptomonnaie constitue une violation du principe de libre circulation des capitaux, tel que reconnu par les accords internationaux. La légalisation encadrée serait donc non seulement pragmatique, mais également conforme aux obligations de l’État marocain en matière de droit économique.
Anais Tarnaud
novembre 15, 2025 AT 06:42JE VOUS JURE QUE C’EST LE DÉBUT DE LA FIN. LA BANQUE AL-MAGHRIB EST DÉJÀ EN TRAIN DE TRACER CHAQUE TRANSACTION. LES GENS PENSSENT QU’ILS SONT ANONYMES MAIS EN VÉRITÉ, LEURS ADRESSES, LEURS TÉLÉPHONES, LEURS COMPTE BANCAIRES SONT DÉJÀ DANS UNE BASE DE DONNÉES. ATTENDEZ QUE LE DIRHAM DIGITAL SOIT LANCÉ… ET VOUS VERREZ COMMENT TOUT LE MONDE SE FAIT CATCHER. C’EST UN FILM D’ÉPISODE DE BLACK MIRROR. JE VOUS L’AI DIT.
Marcel Roku
novembre 16, 2025 AT 18:48Le Dirham Digital ? T’as vu le nom ? C’est pas une monnaie, c’est une caméra. Tu veux envoyer de l’argent ? Tu donnes ton visage, ton historique, ton numéro de téléphone. Et si tu fais une transaction « suspecte » ? T’as ton compte gelé. Mieux vaut rester sur la crypto, même avec les risques. Au moins, là, personne ne sait qui tu es.