Si vous êtes iranien et que vous utilisez des crypto-monnaies, certains échanges peuvent vous coûter bien plus qu’une simple perte financière. En octobre 2025, les risques ne sont plus seulement liés aux prix du marché. Ils viennent des gelés d’actifs, des hacks massifs, des lois nationales et des sanctions internationales qui se croisent comme des pièges. Certains échanges ne sont pas juste dangereux - ils sont des mines terrestres pour votre portefeuille numérique.
Les échanges qui suivent les sanctions américaines : un risque de gel total
Si vous utilisez Coinbase, Kraken ou même Binance, vous pensez peut-être être en sécurité. Pas si vite. Ces plateformes appliquent strictement les sanctions américaines et de l’ONU. Dès qu’un utilisateur est identifié comme ayant un lien avec l’Iran - même par une adresse IP ou un nom de famille - leur compte peut être gelé sans avertissement. En juillet 2025, Tether a gelé 42 adresses liées à des utilisateurs iraniens. Plus de la moitié de ces adresses étaient connectées à Nobitex, le plus grand échange iranien. Ce n’était pas un hasard. C’était une opération ciblée. Vos USDT peuvent disparaître en quelques secondes, sans recours possible. Si vous gardez des stablecoins sur ces plateformes, vous jouez à la roulette russe avec votre argent.
Nobitex : l’échange national qui vous met en danger
Nobitex est l’échange le plus utilisé en Iran, avec plus de 11 millions d’utilisateurs. Mais c’est aussi l’un des plus risqués. En juin 2025, il a subi un hack de plus de 90 millions de dollars. Les experts de sécurité Elliptic ont trouvé des liens directs entre les portefeuilles de Nobitex et des adresses associées à la Garde révolutionnaire iranienne (IRGC). Cela signifie que votre compte sur Nobitex pourrait être ciblé non seulement par des pirates, mais aussi par les autorités internationales. Si vous utilisez Nobitex, vous êtes peut-être involontairement dans un réseau de contournement de sanctions. Et si les sanctions se resserrent encore, votre compte pourrait être gelé, votre historique exposé, et vos fonds saisis - sans que vous ayez commis quoi que ce soit d’illégal.
Les échanges axés sur les stablecoins : une nouvelle loi vous menace
En septembre 2025, la Banque centrale d’Iran a imposé des limites strictes sur les stablecoins : vous ne pouvez plus en acheter plus de 5 000 dollars par an, et votre détention maximale est fixée à 10 000 dollars. Si vous en avez plus, vous avez un mois pour vous conformer - sans précision sur les sanctions en cas de non-respect. Les plateformes qui permettent des transactions massives en USDT, DAI ou autres stablecoins sont maintenant sous surveillance. Même si vous utilisez un échange local, si vous dépassez ces limites, vous pouvez être poursuivi. Et ces échanges ne peuvent pas vous protéger : ils doivent fournir vos données à l’État. Votre activité est traçable. Votre sécurité, illusoire.
Les plateformes non autorisées : le piège du « low cost »
Les lois iraniennes ont rendu la vie difficile aux échanges licenciés. Les portes de paiement en rial ont été fermées. Les publicités sont interdites. Les exigences de KYC sont devenues plus strictes. Résultat ? De nombreux utilisateurs se tournent vers des plateformes informelles, souvent gérées par des particuliers ou des groupes non enregistrés. Ces plateformes n’ont pas de support client, pas de garantie, pas de sauvegarde. Elles n’ont même pas de code de sécurité. En 2025, plusieurs de ces plateformes ont disparu du jour au lendemain, emportant avec elles des millions de dollars d’épargne. Ce n’est pas une histoire rare. C’est la norme. Si un échange ne figure pas sur la liste officielle du gouvernement iranien, évitez-le. Même s’il semble plus facile, plus rapide, plus cher - il est plus dangereux.
Les échanges promus par les médias liés à l’IRGC
Tasnim News Agency, une chaîne directement liée à la Garde révolutionnaire, a publié plusieurs articles en 2025 mettant en garde contre les gelés de Tether. Mais ces articles ne sont pas là pour vous protéger. Ils sont là pour détourner l’attention et orienter les utilisateurs vers des plateformes contrôlées ou affiliées à l’IRGC. Si un échange est recommandé par un média iranien connu pour son lien avec les forces armées, c’est un signal d’alerte. Ces plateformes ne sont pas conçues pour vous aider. Elles sont conçues pour collecter des données, surveiller les transactions, et potentiellement utiliser vos fonds comme partie du système de contournement des sanctions. Vous pensez faire un bon investissement. En réalité, vous devenez un outil de financement d’un réseau surveillé.
Les échanges qui facilitent le minage : un risque caché
L’Iran produit 4,5 % du minage mondial de Bitcoin. Mais cette activité a surchargé le réseau électrique du pays. En 2025, le gouvernement a imposé des plafonds de consommation énergétique. Les échanges qui proposent des pools de minage ou qui vendent des équipements de minage sont maintenant sous pression. Leur service peut être coupé du jour au lendemain. Vos revenus de minage peuvent être bloqués. Votre compte peut être fermé sans explication. Et si vous avez investi dans du matériel coûteux, vous ne pourrez pas le récupérer. Même si le minage est légal en Iran, les échanges qui le soutiennent sont devenus des cibles politiques. Évitez-les si vous voulez protéger vos actifs à long terme.
Que faire alors ?
Il n’y a pas de solution parfaite. Mais il y a des choix plus sûrs. Si vous devez utiliser une plateforme :
- Évitez les stablecoins au-delà de 10 000 dollars.
- Ne gardez pas vos fonds sur des échanges internationaux comme Binance ou Coinbase - ils peuvent vous bloquer sans avertissement.
- Ne faites pas confiance aux plateformes promues par des médias pro-IRGC.
- Utilisez des portefeuilles hors ligne (cold wallets) pour stocker vos actifs, pas des portefeuilles fournis par les échanges.
- Ne déposez jamais d’argent provenant d’un compte bancaire iranien sur un échange étranger - cela déclenche automatiquement des alertes de sanctions.
La meilleure stratégie, en 2025, est de minimiser votre exposition. Réduisez vos transactions. Limitez vos holdings. Ne gardez que ce que vous avez besoin de trader à court terme. Et surtout : ne croyez pas que la technologie vous protège. Ce qui vous protège, c’est la connaissance des risques.
Les lois iraniennes changent vite - restez informé
En février 2025, la publicité pour les crypto-monnaies a été interdite. En mars, les échanges ont dû se soumettre à une autorisation officielle. En août, les gains en crypto ont été taxés comme les gains immobiliers. En septembre, les stablecoins ont été limités. Rien ne dit que ce n’est pas fini. La loi sur la taxation des spéculations pourrait être étendue. Les exigences de KYC pourraient devenir encore plus intrusives. Les sanctions pourraient s’aggraver. Les échanges que vous pensez sûrs aujourd’hui pourraient être interdits demain. La seule constante, c’est le changement. Votre vigilance est votre seule protection.
Pourquoi Tether gèle-t-il les comptes iraniens ?
Tether, comme toutes les entreprises basées aux États-Unis ou utilisant des infrastructures américaines, est obligée de respecter les sanctions internationales. En juillet 2025, elle a gelé 42 adresses liées à l’Iran après une analyse de traçabilité des transactions. Ces adresses étaient connectées à des échanges comme Nobitex et à des portefeuilles associés à la Garde révolutionnaire. Tether ne fait pas de choix politique - il suit la loi américaine. Pour les utilisateurs iraniens, cela signifie que tout ce qui est lié à USDT est à risque.
Puis-je utiliser Binance si je suis iranien ?
Techniquement, vous pouvez créer un compte, mais vous ne devriez pas. Binance applique un système de géolocalisation et de vérification d’identité strict. Si vous vous connectez depuis l’Iran, votre compte peut être gelé. Même si vous utilisez un VPN, les transactions peuvent être reliées à des adresses IP iraniennes via des analyses de blockchain. En 2025, plusieurs utilisateurs iraniens ont vu leurs fonds bloqués sans explication. Binance ne fournit pas de recours. C’est un risque inutile.
Quels sont les meilleurs portefeuilles pour les utilisateurs iraniens ?
Les portefeuilles hors ligne (cold wallets) comme Ledger ou Trezor sont les plus sûrs. Ils ne dépendent pas d’un échange, donc pas de risque de gel ou de hack externe. Vous contrôlez vos clés privées. Pour les transactions, utilisez des réseaux comme Polygon pour DAI, qui est moins ciblé que USDT. Évitez les portefeuilles en ligne fournis par les échanges. Même les échanges locaux comme Nobitex ne sont pas fiables pour le stockage à long terme.
Les échanges iraniens licenciés sont-ils sûrs ?
Ils sont plus sûrs que les plateformes informelles, mais pas sans risque. Les échanges licenciés doivent fournir vos données personnelles et vos transactions à la Banque centrale. Cela signifie que votre activité est traçable par l’État. Si vous êtes sous sanctions internationales, cette transparence peut vous exposer. De plus, ces plateformes sont vulnérables aux cyberattaques et aux changements législatifs soudains. Elles sont un moindre mal, pas une solution sécurisée.
Quelles sont les conséquences si je dépasse la limite de 10 000 $ en stablecoins ?
La loi iranienne ne précise pas encore les sanctions exactes, mais elle parle de « pénalités non spécifiées ». Historiquement, le gouvernement a utilisé des amendes, des saisies de biens, ou des restrictions sur les comptes bancaires pour punir les violations. Il y a aussi un risque de poursuites pénales si les autorités estiment que vous tentez de contourner les sanctions. Même si vous ne vendez pas, posséder plus de 10 000 $ en stablecoins vous met en danger juridique.
isabelle monnin
novembre 1, 2025 AT 13:15Si tu utilises des crypto, garde tout en cold wallet. Point. Pas besoin de se compliquer la vie avec des échanges qui peuvent disparaître ou te bloquer. Ton argent, tes clés, ta liberté.
Denis Enrico
novembre 3, 2025 AT 05:53Les États-Unis contrôlent le monde via Tether et SWIFT. Tu penses que c’est une coincidence si 42 adresses iraniennes ont été gelées en juillet ? Non. C’est une opération psychologique pour briser la résistance économique des nations non alignées. La blockchain n’est pas libre, elle est colonisée. Et les gens comme toi qui disent « c’est juste de la technologie » sont les premiers à servir l’empire.
James Schubbe
novembre 3, 2025 AT 20:14les américains ont tout sous contrôle... même les clés privées... 😈
Anne-Laure Pezzoli
novembre 5, 2025 AT 19:00J’ai un ami iranien qui a perdu 15 000 $ sur Nobitex après le hack. Il ne pouvait même pas contacter le support. Il m’a dit qu’il ne toucherait plus à rien tant qu’il ne serait pas sûr de contrôler ses clés. Je le comprends. La sécurité, c’est pas juste un mot. C’est la paix du cœur.
Jean-Léonce DUPONT
novembre 6, 2025 AT 03:30Stablecoins = piège. USDT = illusion. Cold wallet = seule issue. Fin.
Juliette Kay
novembre 7, 2025 AT 00:04Il est regrettable que la discussion sur les crypto-monnaies en Iran se résume à une dichotomie entre la peur et la fatalité. Pourtant, la technologie elle-même n’est ni bonne ni mauvaise ; ce sont les institutions qui la corrompent. L’État iranien, tout comme les plateformes occidentales, instrumentalise la cryptographie à des fins de contrôle. La véritable liberté réside dans la décentralisation, pas dans l’auto-censure.
Anais Tarnaud
novembre 7, 2025 AT 21:56Je viens de lire ça et j’ai eu l’impression d’être dans un thriller politique écrit par un hacker qui a perdu sa famille dans un gel de compte. Nobitex ? Une arnaque avec des papiers officiels. Tether ? Une banque en ligne avec un masque de blockchain. Et nous, les utilisateurs ? Des moutons qui croient qu’un VPN les rend invisibles. J’ai pleuré. Pas de rire. Vraiment. Pleuré.
Andy Baldauf
novembre 8, 2025 AT 00:28hey, je sais que c’est dur, mais tu n’es pas seul. j’ai vu des gens en iran utiliser des exchanges décentralisés comme uniswap avec des wallets hors ligne, et ça marche. pas parfait, mais mieux que de laisser ton argent sur un site qui peut t’effacer du jour au lendemain. prends ton temps, apprends, protège-toi. tu mérites de garder ce que tu as gagné 💪🌍
Baptiste rongier
novembre 9, 2025 AT 16:21Je me demande si les gens réalisent à quel point la peur est utilisée comme outil ici. On nous dit que tout est dangereux, alors on se replie. Mais la peur empêche l’action, pas la sécurité. Ce n’est pas parce que certains échanges sont risqués qu’on doit abandonner la technologie. Il faut apprendre à naviguer dans les risques, pas les fuir. La connaissance, c’est la vraie protection.
yves briend
novembre 10, 2025 AT 15:21Les stablecoins sont le point de friction majeur. USDT est un token centralisé sur une infrastructure américaine, donc soumis à OFAC. DAI, en revanche, est surchaîné sur Ethereum, avec des oracles décentralisés - bien que vulnérable aux attaques de liquidité. Pour une exposition minimale, privilégie les stablecoins sur Polygon (DAI) avec des clés privées hors ligne. Et évite les pools de minage : ils sont des cibles de sanctions par design, pas par hasard. L’IRGC ne finance pas les mineurs pour la bonne cause.
Marcel Roku
novembre 12, 2025 AT 12:29ah oui bien sûr, les américains sont partout. et les iraniens qui utilisent nobitex, c’est juste des innocents. ouais. et les 90 millions de dollars volés ? c’était des enfants qui jouaient à la bataille navale ? non. c’était des réseaux de contournement. et toi, tu veux que je te donne un bon plan pour contourner les sanctions ? non. je veux que tu arrêtes de croire que tout le monde est un martyr.
Louis Karl
novembre 13, 2025 AT 11:17personne ne m’a dit que c’était si compliqué... j’ai juste acheté un peu de btc sur nobitex... j’croyais que c’était comme amazon... j’me suis fait avoir... j’vais plus jamais toucher à rien...
Beau Payne
novembre 15, 2025 AT 04:21La technologie n’est pas l’ennemie. La peur, oui. 🌱
Si tu as un Ledger, tu es déjà plus libre que 90% des gens qui pensent que leur compte Binance est leur banque.
Protège-toi. Pas pour fuir le monde. Pour le changer.
kalidou sow
novembre 16, 2025 AT 09:45Les Occidentaux prétendent défendre la liberté, mais ils étranglent les économies souveraines. L’Iran ne cherche pas à « contourner » les sanctions - il cherche à survivre. Les plateformes comme Coinbase sont des extensions de la diplomatie américaine. Leur « conformité » est une arme. Les utilisateurs iraniens ne sont pas des criminels - ils sont des cibles. Et vous, ici, vous discutez comme si c’était un jeu. Ce n’est pas un débat technique. C’est une guerre économique.
Anaïs MEUNIER-COLIN
novembre 16, 2025 AT 18:07Je suis tellement fatiguée de voir des gens dire « utilise un cold wallet » comme si c’était la solution magique. Et si tu n’as pas les moyens d’acheter un Ledger ? Et si tu vis dans un appartement où tu n’oses même pas sortir ton portable ? Et si tu as peur que ta famille soit surveillée ? La technologie ne sauve pas les gens qui sont déjà piégés. Elle les juge. Et moi, je suis fatiguée d’être jugée pour avoir voulu sauver un peu d’argent dans un pays où tout s’effondre.